Inauguration de la Place des Félibres et de la Maison des Vins et des Produits du Terroir : retrouvez le discours de Monsieur le Maire, Philippe de Beauregard

Inauguration de la Place des Félibres et de la Maison des Vins et des Produits du Terroir : retrouvez le discours de Monsieur le Maire, Philippe de Beauregard

« Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le curé de Camaret,
Chères Camarétoises, chers Camarétois,
 
Permettez-moi de saluer la présence parmi nous de :
 
• M. Frédéric Fermanel, curé de Camaret-sur-Aygues
• Mme Marie-France Lorho, Député de la 4ème circonscription du Vaucluse,
• Mesdames et messieurs les Conseillers régionaux : Catherine Rimbert, Bénédicte Auzanot et Thierry d’Aigremont
• Mesdames et messieurs les Conseillers départementaux : Sophie Rigaud, Florelle Bonnet, Danielle Brun, Christine Lanthelme par ailleurs Maire d’Uchaux et Jean-Claude Ober.
• Monsieur Julien Merle, Président de la CCAOP et Maire de Sérignan-du-Comtat
• M. Louis Driey Maire de Piolenc
• Madame Brigitte Machard, adjointe au Maire de Piolenc
• Madame Isabelle Daladier-Martin, maire de Travaillan
• M. Vincent Faure, maire de Sainte-Cécile-les-Vignes
• M. Louis Biscarrat, maire de Jonquières
• Madame Kathy Fermanian, Directrice générale de Vaucluse Provence Attractivité
• Monsieur Olivier Prouteau, DGS de la CCAOP
 
Je vous prie de recevoir les excuses de :
 
• M. Bertrand Gaume, Préfet de Vaucluse
• M. Didier François, sous-Préfet de Carpentras
• M. Alain Milon, Sénateur,
• M. Jean-Baptiste Blanc, Sénateur,
• M. Julien Aubert, Député,
• Mme Bénédicte Martin, Conseillère régionale PACA
• Mme Corinne Testud-Robert, Conseillère départementale,
• M. Jean-Claude Sammut, Contrôleur Général du SDIS 84
• Lieutenant-colonel Eric Bouijoux, Chef du Groupement Nord Vaucluse, Chef du Groupement Comtat Ventoux,
• Commandant Alain Jalabert, chef du centre de secours principal d’Orange,
 
Je suis heureux de vous accueillir ce soir à l’occasion de l’inauguration de notre entrée de ville rénovée et remaniée.
 
Ces lieux que l’on avait coutume de nommer « place de la Poste » sont chargés d’histoire. Les fins connaisseurs du passé camarétois savent que c’est ici que se trouvait l’ancien hôpital de la commune, dont l’existence est attestée par les archives dès le 16e siècle et qui est ensuite devenu, à la fin du XIXe siècle, un hospice pour vieillards qui fonctionnera jusqu’à la première moitié du siècle dernier avec une réputation d’établissement de qualité, tenu par des religieuses dévouées. En 1914, notre historien local, Constant Latour, pouvait écrire à ce sujet : « Que les personnes impatientes d’hériter évitent de placer leurs vieillards à l’hospice de Camaret ; ce serait la ruine de leur convoitise. Ils y deviendraient centenaires ».
 
Ces bâtiments ont ensuite abrité une école communale que certains d’entre vous ont connue et fréquentée.
 
Quelques bâtiments sur ma droite sont les derniers témoins de ces anciennes occupations.
 
C’est donc peu dire que nous avons pris le temps de réfléchir et de mûrir ce projet de réaménagement pour garder à cette place une authenticité, une identité et un enracinement camarétois et provençaux.
 
Aux prémices de notre démarche, nous avons tenu à consulter, bien en amont, l’architecte des bâtiments de France. Accompagné de notre architecte, les discussions furent ardues et les négociations difficiles. Finalement, avec quelques concessions de notre part, nous nous sommes entendus sur le projet que vous avez désormais sous les yeux.
 
En ce jour d’inauguration, comment ne pas évoquer la mémoire de celui qui a tracé les premières esquisses de cet aménagement, l’a fait évoluer et vivre au gré de nos discussions, dont certaines se poursuivaient fort tard dans la nuit, sans que jamais nos palais ne soient desséchés par l’âpreté des débats enflammés qui portaient sur la forme à donner à la fontaine, le type et la qualité de la pierre de revêtement, le choix des végétaux…
 
Je tiens donc ce soir à rendre à Gilbert Cordeil un hommage ému et amical, car Gilbert n’était pas qu’un maître d’œuvre mais il était devenu un ami, un amoureux de Camaret qu’il aimait visiter au-delà de ses missions professionnelles.
 
C’est une chance qu’ont les artistes, car Gilbert Cordeil était un artiste, de pouvoir continuer à vivre à travers leur œuvre. Notre ami est tout entier présent dans cette nouvelle place. Il l’est même physiquement car nous avons tenu à ce que son monogramme soit gravé sur la fontaine qu’il a lui-même dessinée.
Pour la partie technique de la conception, Gilbert a travaillé avec son inséparable compagnon et associé, Christophe Raffier, du cabinet C2i conseil, dont nous avons, une fois encore, apprécié le coup d’œil et le professionnalisme avec lesquels il a dirigé les différentes phases de la conception et de la mise en œuvre du chantier. Merci aussi à Christophe d’avoir tenu et réussi le pari de reprendre les missions de son vieil ami Gilbert.
 
Ce duo de choc a rapidement été rejoint pour la partie concernant le bâti par un tandem de chic et de charme. Je veux nommer nos architectes, Hervé Hardy au flegme tout écossais et la sémillante Camille Pinet qui a su apporter un peu de douceur féminine dans cette équipe très masculine dont les échanges et certaines discussions ne concernaient pas toujours les lignes architecturales du projet…
 
Camille et Hervé ont su mettre parfaitement accorder la volonté de la municipalité avec les prescriptions de l’architecte des bâtiments de France et les contraintes techniques des bâtiments. Il faut dire que pour les questions techniques le cabinet Hardy-Pinet était épaulé par un économiste de la construction hors-pair en la personne de Patrick Giganon de PG Concept.
 
Entamée fin novembre 2019, la phase de démolition a sans doute été la plus impressionnante. Elle a été menée à bien et sans encombre grâce au professionnalisme de l’entreprise Roberti de Malaucène.
 
Ensuite, ce sont les différents corps de métiers qui sont intervenus pour l’aménagement du bâtiment conservé : l’entreprise RP Maçonnerie de Bédarrides pour le gros œuvre, Suze Bâtiment de Suze-la-Rousse pour la charpente et la toiture, l’entreprise Laugier de Jonquières pour les façades, l’entreprise Bacou de Beaumes de Venise pour les menuiseries extérieures et la devanture commerciale et, le local de l’étape, Carlos Marcelo de l’entreprise MFC pour les grilles et ferronneries magnifiquement exécutées.
 
Cette première phase de travaux sur le bâti, bien qu’interrompue quelques semaines par le 1er confinement, a pu être menée à bien et finalisée en novembre 2020 immédiatement suivie, en un enchainement quasi parfait, par le début des travaux d’aménagement extérieur et de voirie entamés par la requalification de l’ancienne place de la Poste.
 
Sous la ferme direction de Christophe Raffier, le balai des entreprises a pu se déployer avec la société BRAJA-VESIGNE basée à Orange pour les terrassements, la voirie et le revêtement en co-traitance avec l’entreprise Sols Vallée du Rhône, la société TPR de Sainte Cécile pour l’ensemble des réseaux et la fontainerie, l’entreprise SRV BAS MONTEL de Sorgues pour les aménagements paysagers (sans oublier les pépinières Melchior de Carpentras pour les 2 oliviers), BAS-MONTEL est également intervenu en tant que prestataire du Syndicat d’électrification du Vaucluse (représenté ce soir par mon collègue et voisin Louis Biscarrat) qui a assuré avec professionnalisme l’installation de l’ensemble de l’éclairage public du projet.
 
Une mention particulière pour la société Grain d’Orge qui a exécuté la réalisation de la fontaine sur la base du modèle dessinée par Gilbert Cordeil ainsi que pour M. Roger Casimir, ferronnier, qui réalisé l’ensemble du mobilier urbain de la place, mobilier identitaire, marqué du blason de Camaret comme vous pouvez le remarquer.
 
Je dois aussi saluer l’implication constante des élus de la municipalité et des services municipaux durant les travaux qui auront duré en tout 18 mois.
 
Merci à mon adjoint aux travaux Hervé Auriach, au conseiller municipal délégué Raymond Karaszi qui ont, au fil des réunions de chantier, apporté les remarques, les correctifs ou les arbitrages nécessaires.
 
Merci à Mme Elvire Teocchi, ex-première adjointe et désormais conseillère municipale pour son implication et son œil avisé dans tous les choix qui ont été fait pour la végétation, le revêtement, le mobilier et la fontaine.
 
Les services municipaux ont été pleinement mobilisés sur ce projet : avec notre Directeur Général des services M. Yann Baly, qui a assuré, dès l’origine du projet, son suivi administratif et financier notamment en allant à la pêche aux subventions mais surtout, tout au long du chantier, pour s’assurer de son bon déroulement, de la tenue des délais et du respect de l’enveloppe budgétaire ainsi qu’ont pu s’en rendre compte nos maîtres d’œuvre et nos entreprises : l’argent du contribuable camarétois est judicieusement et parcimonieusement dépensé !
 
Merci à M. Patrick Largeron, notre responsable du Pôle espaces verts, qui a mis ses connaissances au service du projet et a assuré une mission de conseil et d’accompagnement de l’aménagement paysager dont vous avez sous vos yeux le magnifique résultat.
 
Merci à M. Daniel Cabanilles et à Corinne Pagano pour le suivi des travaux de voirie et la périlleuse organisation de la circulation lors des différentes phases du chantier. Le travail a été bien fait puisque nous n’avons reçu aucune plainte malgré les désagréments concernant la circulation. A ce titre, je tiens à remercier les Camarétois pour leur patience durant ces longs mois de travaux.
 
Merci à M. Aimé Groby pour son accompagnement des travaux sur le bâti, sa réactivité et sa disponibilité à toute heure du jour et de la nuit.
 
Merci également à M. Jérôme Magnan et aux agents du pôle travaux pour leur discrètes mais efficaces interventions tout au long du chantier et particulièrement pour la préparation de cette soirée d’inauguration et de fête.
 
N’oublions pas non plus Mme Chantal Truc-Fourcaud, notre responsable finances-comptabilité, qui a assuré au mieux le suivi comptable des travaux en lien constant avec les maîtres d’œuvre et les entreprises qui ont apprécié son attention méticuleuse.
 
Merci aussi à M. Kévin Banck pour le travail de communication tout au long de ce chantier qui nous a d’ailleurs valu un court mais très beau reportage sur TF1 il y a quelques mois.
 
Côté finances, voici le coût des travaux des différentes phases du chantier :
 
- Travaux sur le bâti
• Coût : 376.000€ HT
Subventions obtenues : 273.200 €
• Etat : 84.700€
• Département de Vaucluse : 140.000€
• CCAOP : 48.500€
- Aménagement urbain et paysager, voirie
• Coût : 733.000€ HT
Subventions obtenues : 279.000€
• Etat : 81.000€
• Région PACA : 156.000€
• Département : 42.000€
 
SOIT AU TOTAL : 1.109.000€ HT subventionnés à hauteur de 552.200€ soit 50% du coût total.
 
Je tiens à remercier Monsieur le Préfet de Vaucluse, Monsieur le Président de la Région PACA, Mme le Président du Conseil départemental de Vaucluse (et son prédécesseur) et Monsieur le Président de la CCAOP pour le soutien financier qu’ils ont apporté à ce projet.
 
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Au-delà de l’aspect de sécurisation de la voirie et des cheminements piétons (rappelez-vous le virage de la mort que les personnes se rendant à la Poste empruntaient un peu comme l’on joue à la roulette russe…), l’objectif central de ce projet était d’offrir à Camaret une entrée de ville belle et accueillante, qui donne envie aux visiteurs de s’arrêter et de passer du temps à flâner dans nos rues et à visiter nos commerces de proximité.
 
Dès 2014, notre engagement a été de redonner vie et de dynamiser le cœur de village. Cette réalisation s’inscrit parfaitement en ce sens. Camaret possède désormais une place que nos voisins nous envient.
 
Cette place doit être un lieu de rencontre et de convivialité pour les Camarétoises et les Camarétois de toutes générations. La municipalité y organisera régulièrement des animations et des festivités.
 
Mais cette place est aussi destinée à accueillir les touristes. Dès le départ, nous avons travaillé avec la Communauté de Communes Aygues Ouvèze en Provence pour que ces lieux soient le moyen d’une mise en valeur de nos atouts touristiques et de nos productions locales. C’est ainsi qu’est née l’idée de la Maison des Vins et des Produits du terroir que nous inaugurons aussi ce soir et dont mon collègue et ami Julien Merle nous parlera dans quelques minutes.
 
En lien avec le Département et Vaucluse Provence Attractivité (représenté ce soir par Mme Cathy Fermanian) et la CCAOP est également né le projet d’accueil vélo qui a ouvert ses portes ce matin même.
 
Merci au Directeur général des services de la CCAOP, M. Olivier Prouteau, et à ses services pour leur constante implication dans ce travail de longue haleine.
 
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Vous le comprenez, cette place, par son histoire, par la qualité des travaux et des aménagements qui viennent d’y être réalisés, par le lieu d’accueil touristique et de mise en valeur de nos productions viticoles et agricoles locales, cette place dis-je, est enracinée dans notre identité provençale.
 
C’est pourquoi, le Conseil municipal a approuvé la proposition que je lui ai faite de nommer ce nouvel espace communal : Place des Félibres.
 
Le mouvement du Félibrige est fondé en 1854, le 11 mai, en la fête de Sainte Estelle, par sept jeunes poètes et écrivains provençaux : Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Paul Géra, Anselme Mathieu et Alphonse Tavan.
 
Les fondateurs veulent en faire un mouvement littéraire, une académie, une philosophie, une école militante au service de la culture et de la langue provençales et de la langue d’Oc ainsi que Mistral en avait pris la résolution très jeunes (je le cite ) : « je pris la résolution : premièrement de relever, de raviver en Provence le sentiment d’appartenance que je voyais s’annihiler sous l’éducation fausse et contre-nature de toutes les écoles ; secondement, de provoquer cette résurrection par la restauration de la langue naturelle et historique du pays, à laquelle les écoles font toutes une guerre à mort, troisièmement, de rendre la vogue au provençal par l’influx et la flamme de la divine poésie ».
 
Et bien c’est cette même volonté qui nous conduit ce soir à inaugurer la Place des Félibres, en hommage aux fondateurs qui ont faire revivre la tradition provençale mais aussi aux Félibres de toutes les époques qui ont contribué et continuent de contribuer à son maintien et à son développement.
 
Vive Camaret, Vive la Provence ! »